L'Eglise ancienne
L'église de Blainville existait déjà au XIIème siècle sur son emplacement actuel. On ignore depuis quand. Le cimetière l'entourait. La paroisse est placée sous l'invocation de Saint Jean-Baptiste.
En 1293, l'évêque de Toul, dont fait partie la paroisse de Blainville (doyenné de Port), Eudes ou Odon confirme la donation faite à l'abbaye de Belchamp par Erard, seigneur de Vendières, l'année précédente, du droit de patronage et de tout ce qu'il pouvait avoir dans la cure et le village de Blainville.
Par ce droit de patronage, l'abbé de Belchamp nommait le titulaire de la cure de Blainville, le plus souvent il était pris parmi les chanoines de cette abbaye. Cet état de choses dura jusqu'à la Révolution. Avant la Révolution, chaque cure appartenait à un individu, seigneur laïque ou ecclésiastique, ou à un corps particulier: abbaye, chapitre, etc... lequel individu ou corps jouissait du droit de présentation du titulaire dans la cure, il était le patron de l'église.
En 1539 par ordonnance de Villers Cotterets, François 1er impose aux curés la tenue d'un registre pour les baptêmes, les mariages et les décès. La Lorraine fit de même mais plus tardivement. Le registre le plus ancien de Blainville remonte à 1659.
Les revenus du curé consistaient en un tiers de la dîme, mais il doit fournir le porc mâle, il perçoit en outre la totalité de la dîme du douaire de St Jean. Il possède deux prés dans la prairie de Blainville et un verger d'environ un jour à la cure.
Les habitants doivent fournir tout ce qui est nécessaire au service divin. L'entretien de l'église et de la maison curiale est à la charge des paroissiens, tandis que les grosses réparations à l'église incombent aux Dames Prêcheresses de Nancy, couvent qui bénéficie des deux tiers de la dîme de Blainville.
A la fin du XVIIème siècle, la vieille église était en mauvais état, le fermier de la dîme négligeant les réparations qui lui incombaient. Une réclamation des habitants est faite contre le fermier Husson à ce sujet. On y lit que la voûte du chœur menace de s'effondrer car la toiture laisse passer l'eau du ciel. C'est dans cette même réclamation qu'il est question de faire payer des dommages et intérêts aux particuliers qui ont "des truies ou troupeaux et qui par le manque de porc mâle ne portent pas de fruits".
L'église devait avoir un jubé.
texte tiré des carnets d'André Villain dans les années 1960.
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